« Tu viens, on va jouer dehors ? »
Enfant déjà, je me souviens de l’émerveillement que me procuraient les longues observations dans le jardin. La rosée déposée sur les toiles d’araignées, l’affût des oiseaux et leurs chants mélodieux, le doux parfum des fleurs et les formes et couleurs des arbres. Le pouvoir attractif du vivant avait débuté.

Un ouvrage intitulé « l’univers de la Photo » reçu à mes 12 ans sera alors une nouvelle porte qui s’ouvrira sur les nombreuses techniques et approches photographiques avant même de posséder bien plus tard mon premier appareil réflex.
Des abonnements à « Terre sauvage », « Géo », « Réponses photo » viendront ensuite nourrir mes connaissances et faire évoluer mon regard. Un peu en retrait mais toujours présente, l’envie de pratiquer la photographie s’installait.

Puis, attiré par les arts visuels, je me forme pour devenir graphiste, un passage en labo-photo me permettra d’apprécier le tirage de l’argentique avant de basculer dans le monde infini du numérique.
Les sens en éveil, une curiosité insatiable, il m’aura fallut du temps pour appréhender et mettre un nom sur cette haute sensibilité, la comprendre et l’utiliser à bon escient.
Quoi de mieux alors pour un graphiste dit sénior que d’aller se ressourcer dehors, loin des écrans, l’appareil photo à la main à l’affût des lumières et des silences précieux.
Sortir aux aurores, attendre la brume. Prendre les petits chemins, patienter à l’heure dorée pour figer un instant d’éternité. Rester jusqu’à l’heure bleue, voir le ciel scintiller.
C’est peut-être ça une des clés - la mienne certainement - pour conserver son âme d’enfant. Cette âme qui s’émerveille de choses simples, de couleurs, de matières sculptées par le cycle des saisons et des lumières.

Je partage ici mon regard, teinté de paysages, d’une pointe d’onirisme, de lignes graphiques mais avant tout de d’émerveillement.
Bonne visite !
Mathias