Par un matin brumeux, j’allai faire un tour dans le petit bois.
Chimères et compagnie. Errances photographiques dans le bois de Pimont par un matin de mars.
M’éloignant du village, la campagne prenait des airs de fantômes, drapés dans un épais brouillard matinal.
Les routes, les talus n’avaient plus de fin, comme avalés progressivement par le ciel uniforme et blanc.
L’un des chemins qui mènent au bois de Pimont, près de saint-Germain d’Etables m’emmenait vers ces silhouettes forestières qui faisaient corps avec le ciel.
Les houppiers des plus grands arbres disparaissaient au loin dans le ciel. Les branches et rameaux effacés.
Un autre monde se dessine, l’imagination fait son travail, un sentiment intense de solitude me parcourt parmi les arbres fantômes qui apparaissent et disparaissent au gré de la brume indomptable. Chaque micro bruit prend une dimension particulière, tout y est amplifié et fortement ressenti. Les silhouettes des arbres difformes prennent pour un instant des allures de monstres immobiles et le merle qui gratte les feuilles fait le bruit d’une armée d’animaux fantômes.